CHRONIQUES IN ENGLISH AND FRENCH NOT NECESSAIREMENT TRANSLATED BUT ADAPTED SELON L'HUMEUR ET LA MOOD DE L'AUTEUR
Friday, April 11, 2008
TERROR'S ADVOCATE/L'AVOCAT DE LA TERREUR (DVD)
This documentary by Barbet Shroeder starts with the following announcement: “This film is the director’s point of view on Jacques Vergès which may differ from the opinions of people interviewed in it.” Be afraid, be very afraid because what you are about to watch and hear is altogether scary and fascinating ! Jacques Vergès (http://en.wikipedia.org/wiki/Jacques_Vergès
)is the world’s most famous/infamous lawyer, the defender of the terrorist Carlos and the nazi Klaus Barbie among many monsters... his list of clients belongs to hell if there is one and he is the dark angel, the Robin Hood of lost causes (and the most unpopular) as long as the savior of the worst criminals in the world. The itinerary of this unique and oblique human being is fascinating and Barbet Shroeder did a great job capturing this mystery of a man as he did a great job capturing the essence of a dictator with his documentary about Idi Amin Dada. From the Khmer Rouges to serial killers or terrorists, Jacques Vergès has made a career defending the kind of criminals -for people like me who have the death penalty in horror- I’d rather forget about because I see them as “the exception that confirms the rule” and it goes against my beliefs. So I am glad there is a Jacques Vergès to put me back in the right path! I am definitely against any form of death penalty but I tend to become soft on the issue when it comes to Klaus Barbie or a lieutenant of Pol Pot ! Luckily, Jacques Vergès is there to remind me and us... and I quote what is probably the most important statement heard in this documentary :
“I can’t stand a man being humiliated, even an enemy, for a lone man to be insulted by a lynch mob. I was asked “Would you defend Hitler?” I said, “I’d even defend Bush!... But only if he agrees to plead guilty”.
It says it all and I think it probably sums up Vergès's drive to defend the undenfensible. What is important is the admission of guilt, that’s what justice is about and that is also what we forget most of the time, obsessed as we are by revenge and punishment.
Even though this documentary doesn’t provide all the answers about Vergès who likes to cultivate an aura of mystery around his fascinating life, we get some insight and at times, it can be hilarious : when Vergès (who disappeared for many years and to this day has never revealed what, where, who, why?) runs into the widowed wife of a colleague in a store in Paris and is afraid that the news of him being in Paris is going to spread like wildfire, he shouts at her: “so fatso, how are you doing?” and runs away ! He thinks that the outraged woman will spread the story the next day and that nobody will believe her because Vergès is a very refined gentlemen who would never use that kind of language ! Bingo! Nobody believes the poor woman and to this day nobody knows where Vergès was living between 1970 and 1978 and why he came back with suitcases filled with dollar bills. Impostor or genius? Worth watching for sure...
Ce documentaire commence par l’avertissement suivant : “Ce film présente le point de vue du réalisateur sur Jacques Vergès qui peut être différent de l’opinion des individus interviewés dans ce film.” Prenez garde, parce que ce que vous allez voir et entendre est à la fois effrayant et fascinant ! Jacques Vergès (http://en.wikipedia.org/wiki/Jacques_Vergès
)est l’avocat le plus fameux et infâme du monde, le défenseur du terroriste Carlos et du nazi Klaus Barbie entre autres monstres... sa liste de clients semble venir tout droit de l’enfer s’il y en a un et il est l;ange noir, le démon des causes perdues ainsi que l’homme le plus impopulaire de la planète. Il est aussi le seul recours possible pour beaucoup. L’itinéraire de ce personnage obscur et unique est fascinant et Barbet Shroeder a fait un travail fantastique pour tenter de cerner ce personnage comme il l’avait fait auparavant avec son documentaire sur Idi Amin Dada. Des Khmers Rouges aux tueurs en série en passant par de nombreux terroristes, Jacques Vergès a fait sa carrière en défendant le type de criminels -pour des gens comme moi farouchement contre la peine de mort- dont je pourrais certainement me passer et pour lesquels je ferais volontiers exception au règlement mˆme si cela va complètement à l’encontre de mes principes. Je suis donc reconnaissante qu’il existe un Jacques Vergès pour me remettre dans le droit chemin! Je suis contre toute forme de peine de mort mais j’ai tendance à baisser les armes quand il s’agit de Klaus Barbie ou d’un lieutenant de Pol Pot ! Mais Jacques est là pour nous rappeler que, et je cite ce qui est probablement la citation la plus importante du documentaire et qui en dit long sur Vergès:
“Je ne peux pas tolérer qu’un homme soit humilié. même un ennemi., qu’un homme soit insulté par une foule de lyncheurs. Un jour quelqu’un m’a demandé “est-ce que défendriez Hitler?”. J’ai dit “Je défendrais même Bush!” On m’a dit “A quelle condition?”. J’ai dit “A condition qu’il plaide coupable.”
Tout est dit et explique comment Vergès persiste à défendre les indéfendables. Ce qui importe plus que tout, c’est la reconnaissance de la culpabilité pas le châtiment ou la vengeance. Cest cela la justice et on ne l’oublie que trop.
Même si ce documentaire ne fournit pas toutes les réponses sur Vergès qui cultive son aura de mystère avec le plus grand plaisir nous avons un aperçu et quelquefois accès à des anecdotes à la fois amusantes et parlantes : quand Vergès (qui a disparu pendant quelques années et n’a jamais à ce jour voulu éclaircir ce mystère) rencontre la veuve d’un collègue dans un magasin, il réalise avec stupeur que dès le lendemain tout le monde saura qu’il est à Paris. Afin d’éviter cela, il s’addresse à la femme en question et lui dit: “alors la grosse, ça va comme on veut?” Il est persuadé que la femme ira raconter la facheuse entrevue et que personne ne la croira étant donné que Jacques Vergès est un gentleman accompli et n’utiliserait jamais un tel language. Bingo! Ca marche. De ce jour, personne ne sait vraiment où se trouvait Jacques Vergès entre 1970 et 1978 et pourquoi il est revenu avec des valises bourrées de billets de banque. Imposteur ou génie? Vaut le détour en tous cas...
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1 comment:
I agree: we tend to think of revenge as justice whereas Verges uses admission of guilt. I was just at a conference where someone presented a paper on paintings of the Romanian dictator Ceaucescu that mentioned that Romanian people don't feel that justice was served since he never went to trial. Cambodians feel the same way about Pol Pot. But somehow, the way that Verges explains it, it sounds almost catholic.
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