Monday, September 21, 2009

LORNA'S SILENCE ****


Lorna’s silence is the latest film by the Dardenne brothers, two of my favorite directors who come from Belgium and have for years produced some little jewels like Rosetta, the Promise, the Child and the Son (all worth watching). Like Belgium (one of the phantom ships of today’s Europe), Lorna is trapped: she is an immigrant Albanian woman who doesn’t own very much and certainly not her identity : for a few thousand euros she marries a junkie in order to get a citizenship and upon the death of her fake husband who is a real junkie, she will marry (for more euros) a Russian immigrant in search of citizenship. Something goes very wrong along the way and with a dark underworld of European diaspora in dispair forming the canvas of this troubled painting, Lorna will carry with her this “silence” made of hope, guilt,compassion and humanity. The Dardenne brothers have an ability to catch their characters like spiders catch their prey in their web. They circle them, catch glimpses, often film their backs before they actually catch them in the eye of the camera and then, they never let go. What you get is more than an image, it is the soul of these tormented characters you see on screen.

Le Silence de Lorna est le dernier film des frères Dardenne qui font partie de mes réalisateurs préférés et qui filment depuis plusieurs années des petits chefs d'oeuvre comme La Promesse, Rosetta, L'enfant, Le fils... Assez inclassable dans le monde du cinéma, les frères Dardenne viennent de Belgique et comme la Belgique (un des vaisseaux fantômes de l'Europe) leurs personnages sont souvent pris au piège : Lorna en est un exemple. Elle est une immigrante qui vient d'Albanie et ne possède pas grand chose et surtout pas son identité : elle se marie avec un junkie pour obtenir la nationalité Belge et quand son faux mari vrai junkie mourra d'une overdose, elle pourra épouser pour quelques millliers d'euros un Russe et lui donner à son tour la nationalité Belge. Tout ne se passe pas comme prévu dans cet underworld sordide de la diaspora Européenne en mal d'identité qui forme la toile de fond de cette histoire et Lorna va devoir porter avec elle son "silence" fait d'espoir, de culpabilité, de compassion, d'humanité aussi. Les frères Dardenne savent attraper leurs personnages comme une araignée attrape sa proie dans la toile. Ils l'encerclent, la regardent de loin, souvent de dos aussi avant de l'attraper et de ne plus la lâcher. Elle se retrouve dans l'oeil de la caméra et livrée à nous sur l'écran, l'âme à vif.

1 comment:

Nora Taylor said...

Je l'ai mis sur Netflix tout de suite. Vive les Dardenne