CHRONIQUES IN ENGLISH AND FRENCH NOT NECESSAIREMENT TRANSLATED BUT ADAPTED SELON L'HUMEUR ET LA MOOD DE L'AUTEUR
Thursday, January 24, 2008
27 DRESSES
Accidents happen! No, I ‘m not trying to justify myself BUT I should have listened to the wise one when he said “I didn’t watch it but I went”! After further enquiry I found out that he, I quote, “put himself into a coma so his mind was somewhere else”... Wise I say! Actually I didn’t want to see “27 dresses”, I wanted to see “4 months, 3 weeks and 2 days” but it is not playing yet and something tells me that I will have to catch it fast when and if it starts showing in my neighborhood. So I picked the wrong number. It happens to everyone and besides, my friends Anne and Sibylle begged me to go !!! There are some good things about this stinker of a movie though: number one, it’s so dumb that it makes you feel like you are a genius. Number two, the dialogues are so lame, you feel you can become a speechwriter for the UN tomorrow if you want to. And it’s so boring that you feel like you’re the most interesting person in the world. Isn’t it great? You want more? I have no more to say I am afraid... only that I wonder what kind of public is supposed to be attracted to a movie that feels like a Hollywood pitch turned bad. Something along the lines of “how a professionnal bridesmaid with a heart of gold believes she is in love with a guy who has the voice of Mickey Mouse on helium and ends up with a geek who sounds like a Hallmark card everytime he opens his mouth (and he opens it a lot). OK, Katherine Heigl is no Hegel but she is adorable. I’ll say no more. I’ve seen worst: “The bathroom was closed from inside” anyone? What about “Rise crabs, the tide is coming” (these are french classics and I am not kidding!)
On a sadder note, the little prince of the movies, Heath Ledger, is gone back to the stars where he did not belong yet... Leaves a black hole in the sky and some movies that won't be forgotten any time soon. It is still very sad.
Les accidents arrivent! Non, je n’essaye pas de me justifier MAIS j’aurai du écouter la voix de la sagesse quand il me disait “je ne l’ai pas vu mais j’y suis allé”. Après enquête, j’ai pu comprendre que le sage savait se plonger dans un coma réparateur sur commande. Plus que sage ! En fait, je ne voulais pas aller voir “27 dresses”, je voulais voir “4 mois, 3 semaines et 2 jours” mais le film ne joue pas encore et j’ai l’impression que je devrais faire fort pour ne pas le rater quand il passera dans mon coin. Donc j’ai tiré le mauvais numéro. Ca arrive à tout le monde et en plus mes amies Anne et Sibylle m’ont suppliée de venir !!! Il y a tout de même quelques bonnes choses dans ce film nul: d’abord, c’est tellement idiot que l’on se sent génial. Ensuite, les dialogues sont tellements crétins qu’on se sent capable d'écrire des discours pour les nations unies au pied levé. Enfin, c’est d’un tel ennui qu’on se sent plus intéressant qu’un congrès de phycisiens nucléaires. Formidable non? Vous en voulez encore?
J’ai peur de ne rien avoir à dire de plus... seulement que je me demande à quel public inepte ce film s’adresse : “comment une demoiselle d’honneur semi-pro et au coeur d’or croit qu’elle est amoureuse d’un grand niais à la voix de Mickey Mouse shooté à l’helium et se retrouve finalement avec un petit niais à la bouche perpétuellement ouverte pour montrer ses dents blanches et mal plantées. Je n’ai plus rien à dire et de toutes façons,j’ai vu pire: Les vécés étaient fermés de l’intérieur et Debout les crabes, la mer monte par exemple... Des classiques français inoubliables!
Sur une note plus sérieuse, le Petit Prince Heath Ledger est reparti vers les étoiles avant l’heure. C’est triste, il y a comme un trou noir dans le ciel. Restent quelques films qui dureront longtemps. Triste quand même.
Sunday, January 20, 2008
PERSEPOLIS
Persepolis is the embodiment of the Iranian people I know: smart, funny, elegant, well read and sophisticated, slightly kookie, extremely generous, a bit unreliable and totally forgivable... very French in a way! I find Marjane Satrapi almost as French as she is Iranian since I understand her so well and it is not only a question of language but of sensibility. Of course, the Iranian people I know live outside of Iran and Persepolis -the comic book and the movie- are only possible outside of the country. As an Iranian exile artist noted recently during a talk about her work “artists only speak in their names”! I find it remarkable that one person can humanize an entire nation by way of a comic book and later an animated movie because unless you are extremely insensitive you cannot feel anything but love and admiration for the people of Iran when you see this film. I guess it makes Marjane Satrapi an exceptional person... and a great artist. That said, I have to admit that the Iranian people she portrays in her story have more to do with the people I know NOW than with the people I used to know.. decades ago! Especially the bearded one I met in my teenage years when I was living in England. He was a dark and somber political activist (during the last years of the Shah regime) and I had a crush on him. At that time I was almost starving because my roomate and best friend who was in charge of carrying our tuition to the college in cash (I have no idea why but c’est la vie) had thrown away the cash in the garbage thinking it was chocolate wrapping paper (why? I have no idea either). So we were both starving that month when the bearded one invited us for a curry party. Or what I thought was a curry party! In fact it was a CARI party and since CARI was the acronym for Campaign Against Repression in Iran we were served pictures of torture perpetrated by the Savak secret police and not hot chicken curry and rotis. I almost fainted and the bearded one thought he had that much effect on me : wrong! In one more classical tale of the clash of foreign accents (mine and his) he also spent an entire evening coaching me about the gorillas. I even made a few interesting comments on the issue before I realized that he was not talking apes in the mist but guerillas in action! Don’t ask what I was smoking at that time, I don’t even remember! Anyway the story with the bearded one didn’t last very long and when I finally got sick of the Aramis smell (or was it Drakkar noir?) that seemed to accompany him wherever he went I moved on. The reason why I am telling all this is only because at some point,watching Persepolis, I thought I saw him on the screen... beard and all! Spooky!
Dans Persepolis, il y a les amis Iraniens que je connais aujourd’hui : intelligents, raffinés et drôles, extrèmement cultivés et généreux, un peu têtes en l’air mais toujours pardonnables, très Français dans un sens ! Marjane Satrapi est pour moi aussi Française qu’elle est Iranienne probablement parce que je la reçois 5 sur 5, elle et son humour déjanté, sa joie de vivre et sa sensibilité. Bien sûr, les Iraniens que je connais aujourd’hui ne vivent pas en Iran et Persepolis -le livre et le film- ne sont possibles qu’en dehors du pays. Comme le disait récemment une artiste Iranienne en exil qui présentait ses oeuvres, “un artiste ne parle qu’en son nom”! Je trouve remarquable qu’une personne puisse seule réussir à humaniser un peuple tout entier par le biais d’une bande dessinée et plus tard d’un film et à moins d’être complètement insensible ou bouché on ne peut ressentir que de l’amour et de l’admiration pour le peuple Iranien après avoir vu ce film : Marjane Satrapi est donc une personne exceptionnelle à mon sens et une grande artiste. Cela dit, je dois admettre que les Iraniens qu’elle présente dans son film ont plus à voir avec ceux que je connais aujourd’hui plutôt qu'avec ceux de ma jeunesse! Rien à voir par exemple avec le barbu de mes jeunes années (d’avant la chute du Shah) en Angleterre. Engagé et sombre comme une nuit d’hiver au Kamchatchka, j'avais, je dois l'avouer, un faible pour lui. A cette époque j’avais très faim étant donné que ma compagne de chambre avait jeté dans le caniveau notre argent du mois (pourquoi?... longue histoire, elle était très étourdie). Nous étions donc assez affamées quand le barbu nous invita à une “curry party”. Erreur d’interprétation, il s’agissait en fait d’une “CARI party”, CARI signifiant Campaign Against Repression in Iran où l’on nous servit des images de torture perpétrées par la police secrète du Shah plutôt que du riz et des rotis. Je me souviens m’être presqu’évanouie, et le barbu pensa qu’il y était pour quelque chose! Plus tard et dans une autre illustration parfaite de l’effet pervers que peuvent avoir les accents étrangers les uns sur les autres, il passa une soirée entière à me parler des gorilles. Je fis même quelques remarques pertinentes sur la question avant de réaliser qu’il me parlait en fait de la guerilla. Je ne sais pas très bien de quelle substance j'abusais à l'époque, mais bon, j'étais très jeune! L’histoire avec le barbu fut de courte durée mais si j’en parle aujourd’hui, c’est juste parce que j’ai cru à un moment le voir apparaitre à l’écran, barbe et effluves d’Aramis comprises... bizarre!
Dans Persepolis, il y a les amis Iraniens que je connais aujourd’hui : intelligents, raffinés et drôles, extrèmement cultivés et généreux, un peu têtes en l’air mais toujours pardonnables, très Français dans un sens ! Marjane Satrapi est pour moi aussi Française qu’elle est Iranienne probablement parce que je la reçois 5 sur 5, elle et son humour déjanté, sa joie de vivre et sa sensibilité. Bien sûr, les Iraniens que je connais aujourd’hui ne vivent pas en Iran et Persepolis -le livre et le film- ne sont possibles qu’en dehors du pays. Comme le disait récemment une artiste Iranienne en exil qui présentait ses oeuvres, “un artiste ne parle qu’en son nom”! Je trouve remarquable qu’une personne puisse seule réussir à humaniser un peuple tout entier par le biais d’une bande dessinée et plus tard d’un film et à moins d’être complètement insensible ou bouché on ne peut ressentir que de l’amour et de l’admiration pour le peuple Iranien après avoir vu ce film : Marjane Satrapi est donc une personne exceptionnelle à mon sens et une grande artiste. Cela dit, je dois admettre que les Iraniens qu’elle présente dans son film ont plus à voir avec ceux que je connais aujourd’hui plutôt qu'avec ceux de ma jeunesse! Rien à voir par exemple avec le barbu de mes jeunes années (d’avant la chute du Shah) en Angleterre. Engagé et sombre comme une nuit d’hiver au Kamchatchka, j'avais, je dois l'avouer, un faible pour lui. A cette époque j’avais très faim étant donné que ma compagne de chambre avait jeté dans le caniveau notre argent du mois (pourquoi?... longue histoire, elle était très étourdie). Nous étions donc assez affamées quand le barbu nous invita à une “curry party”. Erreur d’interprétation, il s’agissait en fait d’une “CARI party”, CARI signifiant Campaign Against Repression in Iran où l’on nous servit des images de torture perpétrées par la police secrète du Shah plutôt que du riz et des rotis. Je me souviens m’être presqu’évanouie, et le barbu pensa qu’il y était pour quelque chose! Plus tard et dans une autre illustration parfaite de l’effet pervers que peuvent avoir les accents étrangers les uns sur les autres, il passa une soirée entière à me parler des gorilles. Je fis même quelques remarques pertinentes sur la question avant de réaliser qu’il me parlait en fait de la guerilla. Je ne sais pas très bien de quelle substance j'abusais à l'époque, mais bon, j'étais très jeune! L’histoire avec le barbu fut de courte durée mais si j’en parle aujourd’hui, c’est juste parce que j’ai cru à un moment le voir apparaitre à l’écran, barbe et effluves d’Aramis comprises... bizarre!
Friday, January 11, 2008
THE ORPHANAGE/L'ORPHELINAT
The Orphanage is a dark and scary movie. It’s also a beautiful one. Directed by Juan Antonio Bayona and produced by Guillermo Del Toro, this Mexican/Spanish production reminded me of the fairy tales of my childhood: it is scary, deeply symbolic and sad. It deals with life and death, it shows an unfair and unforgiving world but also a way out: not necessarily a very appealing way out but a way out which is somewhat better than no way at all. Laura moves back to the abandoned orphanage of her childhood with her husband and adopted son, Simon who is 5 or 6 years old. She wants to give the place a new life by turning it into a center for disabled children. A big old gloomy mansion by the sea, the Orphanage is the perfect ghost territory, we know that from the start. Simon has HIV and has to take a daily treatment to keep the disease at bay. He has imaginary friends but the imaginary friends seem to become much more active when he moves to the Orphanage with his family. One day, Simon disappears and Laura slowly falls into darkness. The story unfolds a little bit like a psychiatric case study would but it does make sense... until the end. What is special about this movie is the pace : slow, dense and intense. It’s also the fact that it keeps you on the edge of your seat even though there are very few scary effects, almost no blood and no scary score to accompany Laura’s descent into hell. All you have are a few creaks and squeaks, deep sadness into Laura’s eyes and wonderfully filmed plans that make you lean on the side to see what’s awaiting behind a door or a window! Now this is a trick often used by directors but when it works, it works like magic. The magic worked with Jaws (the shark coming from the side of the screen when the audience expected to see it coming from another direction), it also happened in Rosemary’s baby when Minnie Castevet calls the doctor on the phone and we so want to hear the conversation that we lean over the right in order to catch a little bit of it. It happens in the Orphanage a lot and it might be because we, as an audience, start to care about Laura and her search for what we know is going to be quite shocking. It has to be shocking, there is no mystery about it. When we finally reach the end and get all the answers, we know before Laura does what she has to do. The film takes us there, we solve her dilemna before she actually acts and this is in itself quite brilliant. In a way we get our happy ending. The happiest that could be under those circumstances. Happily ever after ? Indeed.
The Orphanage est un film profond et profondément triste. C’est aussi un beau film. Réalisé par Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro, cette production Mexicaine/Espagnole m’a rappelé les contes de fées de mon enfance: ceux qui me faisaient faire des cauchemars pendant des semaines! Effrayant, symbolique et triste, montrant à quel point la vie est injuste mais montrant aussi une porte de sortie par forcément des plus attrayantes, mais ayant un sens, ce qui est déjà beaucoup. Laura retourne habiter l’orphelinat aujourd’hui abandonné de son enfance. Elle est accompagnée de Carlos, son mari médecin et Simon son fils adopté et séropositif qui doit prendre un traitement quotidien pour ne pas tomber malade. Elle veut transformer l’orphelinat en home d’enfants handicapés. Une vieille batisse inquiétante située en bord de mer, l’orphelinat est l’endroit rêvé pour des fantômes, nous le savons dès le début. Simon a des amis imaginaires, comme tous les enfants de son âge, mais ses amis semblent prendre une place privilégiée dans sa vie lorsque la famille s’installe dans l’orphelinat. Un jour, Simon disparait et Laura sombre petit à petit dans un désespoir proche de la folie. L’histoire se déroule un peu comme une étude de cas psychiatrique. Peu à peu, le vide se fait autour de Laura, personne ne peut l’accompagner là où elle a décidé d’aller. Le rythme est lent, dense et intense. Le film n’est effrayant que par son atmosphère et sa pesanteur, ce sont les monstres intérieurs qui font le plus peur. Certains plans sont effrayants par ce qu’ils ne montrent pas, par ce qu’on devine caché derrière une porte ou un rideau. Ce type d’effet est souvent utilisé au cinéma et lorsqu’il fonctionne, c’est pratiquement de la magie: on le voit dans Les Dents de la Mer quand l’audience sursaute à l’approche du requin qui surgit du côté opposé et pas là où on l’attendait. On le voit aussi dans Rosemary’s Baby quand Minnie Castevet téléphone au médecin et que l’on veut tellement savoir ce qu’elle lui dit qu’on se penche vers la droite avec Rosemary comme si cela pouvait nous aider à entendre la conversation. Cette magie se produit aussi dans The Orphanage et c’est sûrement parce que nous nous inquiétons pour Laura et nous voulons qu’elle arrive au bout de son voyage. Ce qu’elle cherche et ce qu’elle doit faire, nous le savons avant elle. C’est un sentiment étrange. Son ultime scène, elle doit la jouer seule. Seule, vraiment? A voir !
The Orphanage est un film profond et profondément triste. C’est aussi un beau film. Réalisé par Juan Antonio Bayona et produit par Guillermo Del Toro, cette production Mexicaine/Espagnole m’a rappelé les contes de fées de mon enfance: ceux qui me faisaient faire des cauchemars pendant des semaines! Effrayant, symbolique et triste, montrant à quel point la vie est injuste mais montrant aussi une porte de sortie par forcément des plus attrayantes, mais ayant un sens, ce qui est déjà beaucoup. Laura retourne habiter l’orphelinat aujourd’hui abandonné de son enfance. Elle est accompagnée de Carlos, son mari médecin et Simon son fils adopté et séropositif qui doit prendre un traitement quotidien pour ne pas tomber malade. Elle veut transformer l’orphelinat en home d’enfants handicapés. Une vieille batisse inquiétante située en bord de mer, l’orphelinat est l’endroit rêvé pour des fantômes, nous le savons dès le début. Simon a des amis imaginaires, comme tous les enfants de son âge, mais ses amis semblent prendre une place privilégiée dans sa vie lorsque la famille s’installe dans l’orphelinat. Un jour, Simon disparait et Laura sombre petit à petit dans un désespoir proche de la folie. L’histoire se déroule un peu comme une étude de cas psychiatrique. Peu à peu, le vide se fait autour de Laura, personne ne peut l’accompagner là où elle a décidé d’aller. Le rythme est lent, dense et intense. Le film n’est effrayant que par son atmosphère et sa pesanteur, ce sont les monstres intérieurs qui font le plus peur. Certains plans sont effrayants par ce qu’ils ne montrent pas, par ce qu’on devine caché derrière une porte ou un rideau. Ce type d’effet est souvent utilisé au cinéma et lorsqu’il fonctionne, c’est pratiquement de la magie: on le voit dans Les Dents de la Mer quand l’audience sursaute à l’approche du requin qui surgit du côté opposé et pas là où on l’attendait. On le voit aussi dans Rosemary’s Baby quand Minnie Castevet téléphone au médecin et que l’on veut tellement savoir ce qu’elle lui dit qu’on se penche vers la droite avec Rosemary comme si cela pouvait nous aider à entendre la conversation. Cette magie se produit aussi dans The Orphanage et c’est sûrement parce que nous nous inquiétons pour Laura et nous voulons qu’elle arrive au bout de son voyage. Ce qu’elle cherche et ce qu’elle doit faire, nous le savons avant elle. C’est un sentiment étrange. Son ultime scène, elle doit la jouer seule. Seule, vraiment? A voir !
Saturday, January 5, 2008
THERE WILL BE BLOOD/LE SANG DE LA TERRE
There will be blood is a great film with oscars written all over it. DDL and Paul Dano (the gloomy teenager of Little Miss Sunshine) will win Oscars or I will drop one Trouble out my name! The film is long but so is Gone with the wind and it’s a much better film than the latter anyway. I guess it’s better not to know too much about it before you go see the movie (unless you’ve read Oil by Upton Sinclair and you already know the story). One thing I did realize in this film is that whatever Daniel Day-Lewis does is fine with me! Spoken like a true fan but it is a little problematic because I guess I can never forget it is Daniel Day Lewis delivering one his great performances on the screen and whether he is running half naked as the last of the Mohicans or butchering people left and right in The gangs of New york or crippled by disease in My left foot, I love the guy. He could be playing a serial killer or a Republican and I would still find reasons to forgive him ! So here it is, I have a weakness for Daniel Day-Lewis, the same way I have an allergic reaction to Philip Seymour-Hoffman who is also a great actor. I know the reason though: part of it is physical (but one can argue that DDL’s crooked nose, receding hairline and wiry figure are not that appealing) but most importantly I cannot dissociate Hoffman from the first movie I saw with him : Happiness by Todd Solontz. Some images I am afraid just stick to you and I am kind of sorry to use this image, if you’ve seen the film, you’ll know why. Some people I know have the same kind of allergic reaction towards Glenn Close (another great actress) because of Fatal Attraction (AKA The Rabbit punch). In a way an actor always projects a little bit of his soul on the screen. I am pretty sure Day-Lewis is a great person and part of his goodness, his sensitivity and his intelligence creeps into his characters. Recently and in a NYT magazine article, he said : “Whatever I see in the character, I first try to see in life”. I guess I like the way he sees life.
There will be blood est un excellent film à Oscars. DDL et Paul Dano (l’adolescent de Little Miss Sunshine) gagneront les Oscars d’interprétation ou je laisse tomber un des Trouble de mon nom! Le film est long mais Autant en emporte le vent l'est aussi et There will be blood est bien meilleur que la saga du Sud. Il est peut-être conseillé de ne pas trop connaitre le fil de l’histoire (à moins d’avoir lu le livre d’Upton Sinclair sur lequel le film est basé). Une chose est sûre en ce qui me concerne: Daniel Day-Lewis peut faire n’importe quoi et je le trouve toujours fantastique ! On pourrait me prendre pour une groupie et ce n’est pas très loin de la réalité parce que il peut courir à moitié nu comme le Dernier des Mohicans, trucider les gens au couteau dans Gangs of New York ou n’avoir que son pied pour s’exprimer dans My left foot et je le trouve toujours sublime forcément sublime! Il pourrait interprêter un tueur en série ou même un Républicain que je trouverai toujours des raisons de l’excuser ! Alors voilà, j’ai un faible pour Daniel Day-Lewis à peu près autant que j’ai une allergie à Philip Seymour-Hoffman qui est aussi un excellent acteur. Mais ça, c’est la faute à Todd Solontz. J’ai eu le malheur de voir Seymour-Hoffman la première fois à l’écran dans Happiness et cette image m’est, si je puis m’exprimer ainsi (ceux qui ont vu le film comprendront) restée collée dans la tête. Il y aussi l’aspect physique mais cet aspect est complètement subjectif surtout qu’on ne peut pas dire que DDL soit particulièrement joli à regarder avec son nez tordu et sa dégaine de grand duduche. Non le problème est un problème d’images que je ne peux pas dissocier. J'en connais qui ont ce type de réaction à Glenn Close à cause de Fatal Attraction connu aussi sous le nom du Coup du lapin. Et qu’est-ce que le cinéma sinon des images? Un acteur doit toujours mettre un peu de son âme dans un film. Je suis persuadée que Day-Lewis est un homme dont la beauté et l’intelligence passent dans ces personnages, qu’il le veuille ou non. Récemment, dans un interview avec le New York Times magazine, il disait : “Ce que je vois dans un personnage, j’essaie de le voir dans la vie.” J’aime la façon dont il voit la vie.
There will be blood est un excellent film à Oscars. DDL et Paul Dano (l’adolescent de Little Miss Sunshine) gagneront les Oscars d’interprétation ou je laisse tomber un des Trouble de mon nom! Le film est long mais Autant en emporte le vent l'est aussi et There will be blood est bien meilleur que la saga du Sud. Il est peut-être conseillé de ne pas trop connaitre le fil de l’histoire (à moins d’avoir lu le livre d’Upton Sinclair sur lequel le film est basé). Une chose est sûre en ce qui me concerne: Daniel Day-Lewis peut faire n’importe quoi et je le trouve toujours fantastique ! On pourrait me prendre pour une groupie et ce n’est pas très loin de la réalité parce que il peut courir à moitié nu comme le Dernier des Mohicans, trucider les gens au couteau dans Gangs of New York ou n’avoir que son pied pour s’exprimer dans My left foot et je le trouve toujours sublime forcément sublime! Il pourrait interprêter un tueur en série ou même un Républicain que je trouverai toujours des raisons de l’excuser ! Alors voilà, j’ai un faible pour Daniel Day-Lewis à peu près autant que j’ai une allergie à Philip Seymour-Hoffman qui est aussi un excellent acteur. Mais ça, c’est la faute à Todd Solontz. J’ai eu le malheur de voir Seymour-Hoffman la première fois à l’écran dans Happiness et cette image m’est, si je puis m’exprimer ainsi (ceux qui ont vu le film comprendront) restée collée dans la tête. Il y aussi l’aspect physique mais cet aspect est complètement subjectif surtout qu’on ne peut pas dire que DDL soit particulièrement joli à regarder avec son nez tordu et sa dégaine de grand duduche. Non le problème est un problème d’images que je ne peux pas dissocier. J'en connais qui ont ce type de réaction à Glenn Close à cause de Fatal Attraction connu aussi sous le nom du Coup du lapin. Et qu’est-ce que le cinéma sinon des images? Un acteur doit toujours mettre un peu de son âme dans un film. Je suis persuadée que Day-Lewis est un homme dont la beauté et l’intelligence passent dans ces personnages, qu’il le veuille ou non. Récemment, dans un interview avec le New York Times magazine, il disait : “Ce que je vois dans un personnage, j’essaie de le voir dans la vie.” J’aime la façon dont il voit la vie.
Wednesday, January 2, 2008
EASTERN PROMISES / LES PROMESSES DE L'OMBRE (DVD IN US)
This is my favorite scene in David Cronenberg’s Eastern Promises : "I am driver, I go left, I go right, I go straight ahead, that’s it !" It is more meaningful in the original version than in translation ! The French subtitles read ”I am only a chauffeur. I go right, left, straight ahead. That’s all I do”... See the difference? I do. This scene is full of promises in an oblique sort of way and lots of it because of the language, one of the many language issues in the film actually. It is comforting to hear a line that simple and square coming out of the mouth of a Russian mafiosi, so of course, it cannot be that simple. The scene takes place at night in the streets of London, it’s raining but both characters, Nicolai (Viggo Mortensen) the “driver” and Anna (Naomi Watts) the midwife, are in the warm and silent limo driven by Nicolai. He is taking Anna home. If Anna can see the driver’s profile and his tattoed hands, he doesn’t see her, glimpses in the rearview mirror a few times but he is not looking directly at her. Their faces reveal much more than what is said in the scene. When Anna asks naively if Nicolai knows a girl named Tatiana, Nicolai wants to laugh but instead he smiles and says “I know lots of girls named Tatiana”... The scene is long enough to dig through many layers of the characters and provides some relief compared to the violence ahead. Anna and Nicolai are both angels, only one is darker than the other.
Gros plan sur ma scène préférée dans Le film de David Cronenberg, Promesses de l’ombre. “Je n’suis qu’un chauffeur. Je vais à gauche, à droite, tout droit, je n’fais rien d’autre”... En fait le texte est bien plus poétique et énigmatique en Anglais. Il y a d’avantage que “chauffeur” dans “driver” et puis “I go right” a plus d’un sens aussi, et puis il ne dit pas qu’il ne fait rien d’autre. Il dit “that’s it!” Voila, c’est tout ! On perd toujours beaucoup à la traduction. La scène se passe dans la chaleur et le confort d’une limousine conduite par Nicolaï. Il reconduit Anna (Naomi Watts) chez elle. C’est peut-être la scène la plus intime de tout le film. Chacun des personnages révèle à sa manière beaucoup dans ces quelques minutes où nous pouvons les observer : leurs visages, leurs réactions, alors qu’eux ne fixent pratiquement que l’écran. Quand Anna demande naïvement à Nicolai s'il connait une fille qui s’appelle Tatiana, Nicolai veut rire mais au lieu de ça il a un sourire en coin et répond juste “je connais pas mal de filles qui s’appellent Tatiana” très sérieusement, juste avec un gramme d'ironie dans la voix... L’échange qui s’en suit est nettement mois serein. La sène est assez longue pour nous révéler pas mal de choses sur les personnages et elle nous permet de respirer un peu dans ce film à l’ambiance lourde et pesante mais passionnante. Anna et Nicolaï sont deux anges perdus dans cet univers, un est seulement plus sombre que l’autre.
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