Sunday, February 10, 2008

CHANEL VS YSL

“Signé Chanel” by Loïc Prigent and “Yves Saint Laurent 5 Avenue Marceau 75116 Paris” by David Teboul are two absolutely ravishing documentaries ! The first one follows the Karl Lagerfeld’s 2004 Spring haute couture collection, the second one dates from 2001 (a year before Monsieur Yves retired to his ravishing home in Marrakesh) but both are extremely entertaining in their own way. I personally like Monsieur Yves better than Monsieur Karl. First of all, Monsieur Yves’s employees seem happy and relaxed. It is true that at the time of the filming they all seem to average 375 years of age but not only do they look happy (even though a little bit bored by the battle between the organza versus the organdi) but they are all extremely gracious and polite towards each other. “What a dream!”, “What a pretty collar, Georgette”, “Sensationnal, ravishing, my Colette” : Oui, Monsieur Yves is a darling and a gentleman. The documentary starts with Catherine Deneuve shopping for a few of Monsieur Yves’ numbers : her best part ever! While trying on some ravishing suits she chitchats with the petites mains: “I lost all my hens,” she says sadly, “a fox ate them. People say hens are stupid. I think they are nice. So cheery in the garden, so pretty to look at on the lawn”... Indeed. If these are not some of Madame Catherine’s best lines, I’ll be darned! Too bad she didn't mention the eggs or the chicken poop. Back in 2001, Monsieur Yves is definitely very slow but his creations are gorgeous, he knows all the models by name and always tells them how beautiful and ravishing they are. He plays with his dog, makes fun of Pierre Bergé behind his back and even admits that he is a little “gaga”! Gaga maybe but when one sees the collection he comes up with, there is nothing remotely gaga about it. “Signé Chanel” is another story. If Monsieur’s Yves ateliers look like a beehive recently smoked, the atmosphere Rue Cambon, Chanel’s headquarters, is one of a beehive under attack by a swarm of wasps! No ravishing every two seconds in Herr Karls’ kingdom. The entire staff is stressed out from the receptionist (who has to make many phone calls to announce that Monsieur Karl is on his way with his entouraaaaaaaage) : maybe the elevator is slow or Monsieur Karl has to climb stairs to get to his kingdom but the poor girl has to make a dozen of warning phone calls in record time. Whenever Monsieur Karl is on the premises, all the workers seem to be shaking in their pants. Since Monsieur K. is never happy anyway (which by the way is the title of another documentary about KL) you can imagine that ravishing is not part of the vocabulary rue Cambon. Pins and needles are flying low and you wonder how many voodoo Karl dolls are hiding under the desks. “You have to redo this sleeve”, “I prefer black on white rather than white on black” : they all fear the boss. Monsieur Karl is a tyrant and a dictator. There isn’t much love in the Chanel house. He doesn’t know the names of any of he models working for him to the exception of his muse du jour and that’s about it.
Anyhow the most fascinating about the two documentaries is the translation! I love fashion but it is a foreign language to me and when I see people who can translate the beautiful sketches made by these two geniuses into amazing clouds of fabrics, I am speechless. And when you see them at work (the workers) you wonder who the geniuses are! Translators are never recognized at their true value, that’s a fact... and a shame.

“Signé Chanel” par Loïc Prigent et “Yves Saint Laurent 5 Avenue Marceau 75116 Paris” par David Teboul sont deux documentaires absolument ravissants ! Le premier suit la préparation de la collection haute couture Printemps Eté de 2004 de Karl Lagerfeld, le deuxième date de 2001 (un an avant que Monsieur Yves ne retire son épingle du jeu pour couler des jours meilleurs dans sa ravissante villa de Marrakesh) mais ces deux films sont extrèmement divertissants. Ma préférence va à Monsieur Yves plutôt qu’à Monsieur Karl. Tout d’abord, les employés de Monsieur Yves semblent décontractés et heureux. Il est vrai que la moyenne d’âge semble être de 375 ans -sans compter les mannequins bien sûr- mais non seulement ils ont l’air contents (même si un peu las de la bataille entre organza et organdi) ils sont tous extrèmement gracieux et courtois les uns envers les autres. “C’est un rêve”, “Quel joli col, Georgette”, “Sensationnel, ravissant, ma Colette” : yes, Monsieur Yves est un amour et un vrai gentleman. Le documentaire commence avec Catherine Deneuve à l’essayage : son meilleur rôle! Elle essaye quelques ravissantes tenues tout en bavardant avec les petites mains: “J’ai perdu toutes mes poules,” annonce t’elle tristement, “un renard les a mangées. Les gens trouvent ça bête, les poules. Moi je trouve ça très gai dans un jardin, très joli à voir sur la pelouse”... N’est-il pas? Et les oeufs ? Elle a oublié les oeufs... Bref, en 2001, Monsieur Yves est très lent mais ses créations sont sublimes, il connait le nom de tous ses mannequins et n’oublie jamais de leur dire à quel point elles sont belles. Entre deux présentations il joue avec son chien, fait rire tout le monde aux dépends de Pierre Bergé et admet même qu’il est un peu “gaga”! Gaga peut-être mais lorsqu’on voit sa collection on se demande ce que ça serait s’il ne l’était pas : la collection est un rêve! “Signé Chanel” est une autre histoire. Si les ateliers de Monsieur Yves ressemblent à une ruche qui vient d’être enfumée, l’atmosphère de Chanel rue Cambon, a tout d’une ruche qui vient de se faire attaquer par un troupeau de guêpes en déroute. Pas de ravissant qui tienne au royaume de Herr Karl. Les employés ont l’air stressés des pieds à la tête, on a peur qu’ils se piquent de leurs petites épingles toutes les deux minutes, on se demande même s’il n’y pas quelques poupées vaudou piquées d’épingles à l’effigie du maître planquées sous quelques touffes d’organza. La pauvre réceptionniste semble au bord de l’apoplexie quand Monsieur débarque (avec son entouraaaaaaaage), elle doit avertir de l’arrivée imminente à tous les étages. Quand Monsieur Karl est dans les mnurs, les employés tremblent dans leurs jupons. De toutes façons, c’est connu, il n’est jamais content (c’est d’ailleurs le titre d’un autre documentaire à son sujet).
Ce qu’il y a de plus fascinant dans ces deux films c’est la traduction ! Je trouve la mode fascinante mais c’est une langue étrangère pour moi. Quand je vois des gens capables de traduire les croquis de deux génies en mètres de tissus cousus, piqués et brodés, je reste muette d’admiration. Et je me demande qui sont les vrais génies dans tout ça. Les traducteurs ne sont jamais reconnus de toutes façons. C’est un fait, et une honte!
Rien à voir mais site à découvrir:
http://www.despair.com/viewall1.html
Hilarant!

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